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Movelier, (jadis Moderswilre, Moderswyler) semble, selon Daucourt provenir de "villa
des morts" ou plus vraisemblablement des Maures ou Sarasins qui occupaient ce pays.
C'est un très ancien village signalé au XIe siècle déjà. La famille noble de ce nom,
encore prospère au XIle siècle, disparaît au siècle suivant sans laisser de trace. Au
point de vue civil, au temps des princes-évêques, Movelier était rattaché au baillage
de Delémont et formait une mairie avec Pleigne et Mettemberg. Le maire, nommé à vie par
le prince, résidait à Movelier, où la bourgeoisie, en plus, nommait son président
appelé aubourg.
Très anciennement, le petit couvent de femmes de Petit-Lucelle " Klösterli "
avait, à Movelier des biens et des droits étendus qui furent cédés à un chapitre de
chanoines de Bâle. Au début du XVIe siècle, c'est Lucelle. la grande abbaye toute
proche, qui hérita de ces droits, en particulier le droit de patronage de L'église, ce
qui mettait la paroisse sous son étroite dépendance. Dès ce moment, le curé de
Movelier sera un moine blanc un cistercien de Lucelle, mais comme le même religieux curé
desservait aussi Roggenbourg et Kiffis, il établira sa résidence au prieuré du
Löwenbourg situé à égale distance, à peu près, de ces trois lieux.
Une école est signalée à Movelier vers 1760. Le maître
d'école était bien maigrement rétribué et on lui confia les fonctions de
sacristain pour augmenter ses appointements. Le premier curé établi à résidence dans
le lieu fut Gérard Arnould, en 1802. La cure fut construite en 1812, tandis que l'église reconstruite en 1734 fut rénovée en 1899 puis
restaurée à nouveau deux fois ces 20 dernières années. Le 25 septembre 1865, un
terrible incendie détruisit te presbytère et 12 maisons environnantes.
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